Avec Aide et Action, dites non aux violences faites aux femmes

25 novembre 2020

Crédit photo : ONU Femmes

Aide et Action s’associe à la campagne lancée par ONU Femmes sur la thématique  « Orangez le monde : Financez, intervenez, prévenez, collectez ! ». Du 25 novembre au 10 décembre, cette campagne invite gouvernements, société civile et secteur privé à unir leurs forces pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles.

Aide et Action s’associe à la campagne lancée par ONU Femmes sur la thématique «Orangez le monde : Financez, intervenez, prévenez, collectez!».  Déclinée sur 16 jours d’activisme, cette campagne, qui démarre le 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, date de la Journée des droits de l’homme, invite gouvernements, société civile, secteur privé, à unir leurs forces pour lutter contre l’omniprésence, partout dans le monde, de la violence à l’égard des femmes et des filles. Cette initiative pluriannuelle vise à amplifier un appel lancé en faveur d’une action mondiale pour combler les manques en matière de financement, d’accès aux services essentiels, de prévention et de recueil de données pour améliorer les services d’aide vitale aux femmes et aux filles. 

Des violences ancestrales qui s’amplifient

Avant la pandémie de la covid-19, la situation des filles et des femmes dans le monde était déjà extrêmement difficile avec :

  • 35% des femmes, soit près d’1 femme sur 3, exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire ou de quelqu’un d’autre au cours de sa vie. 
  • 38% des femmes tuées des mains de leur partenaire masculin.
  • 15 millions de filles mineures mariées de force chaque année
  • 120 millions de filles de moins de 20 ans (environ 1 sur 10) ayant subi des rapports sexuels forcés ou d’autres actes sexuels forcés.
  • 126 millions d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans qui pensent qu’un mari est en droit de battre sa femme dans certaines circonstances.

La COVID-19, responsable d’une hausse des violences

Mais la pandémie de la COVID-19 a largement aggravé la situation : l’ensemble des pays ont en effet constaté depuis le début de la pandémie et des mesures de confinement une augmentation alarmante des cas de violence contre les femmes, en particulier de violence domestique. Voilà des mois, qu’elles subissent donc seuls et souvent en silence tous types de violences : agressions physique, harcèlement, viols, exploitations sexuelles… On estime que 4 millions de jeunes filles supplémentaires seront mariées de force dans les prochains mois et les Nations Unies estiment qu’il y aura 2 millions de femmes mutilées de plus durant la prochaine décennie, la pandémie aura clairement un point d’arrêt aux efforts entrepris depuis une décennie pour lutter contre les mutilations génitales féminines.

Urgence : faire en sorte que les droits des filles soient respectés

Face à une telle situation, que faire ? Améliorer les financements pour garantir la protection des femmes et des filles, faciliter leurs accès à des services essentiels, et promouvoir la prévention sont bien sûr des urgences internationales. À celles-ci, Aide et Action ajoute l’impérieuse nécessité de scolariser l’ensemble des filles. A l’heure actuelle, 130 millions de jeunes filles sont toujours exclues de l’éducation, pourtant leur ouvrir les portes de l’école permettraient sans conteste de les armer face aux violences. En effet, éduquer les jeunes filles ce n’est pas seulement leur permettre de se construire et de se choisir un métier, de contribuer économiquement à la vie du foyer et de la société, c’est également leur garantir l’accès à une meilleure nutrition, à des services de santé, à une éducation sexuelle et reproductive, à des programmes de protection de l’enfance. C’est leur permettre également de devenir de véritables actrices de changement, de lutter par elles-mêmes contre les discriminations et stigmas qui s’imposent à elles depuis des millénaires. C’est en somme leur permettre in fine d’obtenir que l’intégralité de leurs droits, en tant qu’être humain, soit respectée.

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