COVID-19 : Limiter les impacts de la pandémie sur l’éducation

Crédit photo : Chandra Kiran Katta 

La crise du COVID-19 a privé d’éducation 1,53 milliard d’enfants, dans le monde (UNESCO). Dans nos zones d’intervention, les 2 000 écoles avec lesquelles nous travaillons ont toutes fermé et nos 1,2 million de bénéficiaires ont tous été impactés. Depuis le début de la pandémie, Aide et Action innove et adapte ses activités sur le terrain pour répondre, en urgence, aux besoins des populations vulnérables et marginalisées. Mais l’objectif de notre plan de réponse est plus vaste : permette de limiter les impacts du Coronavirus sur l’éducation.  

Les effets de la crise sanitaire que nous vivons actuellement menacent d’une part, les progrès accomplis ces dernières années en matière d’éducation, ainsi que les chances d’atteindre les objectifs fixés par l’Agenda 2030 des Nations unies (ODD4), et de l’autre, le COVID-19 fragilise davantage les populations vivant dans une grande précarité. C’est pourquoi Aide et Action adopte une approche multidimensionnelle en deux phases. La première consiste à répondre aux besoins immédiats des communautés et assurer une continuité pédagogique, malgré la fermeture des écoles. La deuxième phase sera axée sur une approche à long terme visant à limiter les effets négatifs de cette crise sur l’avenir éducatif des communautés que nous accompagnons.

S’adapter pour mieux protéger

Au sein de nos pays d’intervention, nos équipes font le maximum pour répondre aux besoins de ceux qui en ont le plus besoin. Campagnes de sensibilisation à l’hygiène, installation de stations sanitaires, distribution de kits de première nécessité, soutien alimentaire ou encore apprentissage en ligne, nombreuses ont été les activités développées en Inde, au Togo, au Cambodge ou encore en Roumanie. 

Sur le plan pédagogique, Aide et Action s’inquiète néanmoins des effets durables de la pandémie sur la scolarité des enfants, notamment pour ceux issus de minorités ethniques, en situation de handicap ou vivant dans un milieu défavorisé pour qui, une absence prolongée des bancs de l’école accroît significativement le risque de décrochage scolaire. En effet, l’UNESCO estime que 25% des enfants risquent de décrocher définitivement de l’école au sortir de la crise. 

Privilégier le long terme

C’est pourquoi, après le temps de l’urgence, nous devons désormais adopter une approche plus durable. Les effets de cette crise vont très probablement s’étendre sur les mois à venir, ce qui risque de fragiliser davantage les communautés les plus vulnérables. C’est la raison pour laquelle la seconde phase du plan de réponse s’inscrit dans une perspective plus large. Notre objectif est d’anticiper et de combler les principales lacunes exacerbées par la crise telles que les écarts de développement éducatifs des enfants ou l’augmentation des migrations internes et externes des jeunes. Aide et Action prévoit également de développer ses programmes d’apprentissage accéléré et ses classes de rattrapage afin de réduire au maximum le risque d’abandon scolaire des enfants, une fois la crise passée. Les populations déjà marginalisées par l’éloignement géographique, une situation de handicap, le genre ou l’origine ethnique recevront le soutien matériel et psychosocial nécessaire afin de réduire au maximum les conséquences de l’impact de la crise du COVID-19 sur leur avenir.

Pour cela, Aide et Action collabore avec les autorités locales, les gouvernements, ONG et autres organisations pour veiller à ce que les droits des enfants continuent d’être respectés, même en période de crise.

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